L’exception algorythmique (que j’ai formalisée sous ce nom) est une stratégie SEO qui ne vise pas à « faire comme il faut », mais à sortir volontairement des normes moyennes qui structurent un secteur… tout en restant irréprochable sur la qualité, la pertinence et l’expérience utilisateur.
L’idée de base : les moteurs ne lisent pas un site dans l’absolu, ils le comparent à une cohorte de concurrents. Mon travail consiste à construire des sites qui, dans cette cohorte, apparaissent comme des outliers positifs : plus profonds, plus utiles, plus cohérents, mieux reliés, plus engageants que le reste du marché.
C’est cela que j’appelle créer une exception algorythmique.
1. D’où part la notion d’exception algorythmique ?
En SEO classique, on cherche souvent à :
- respecter les bonnes pratiques techniques ;
- produire des contenus similaires à ceux des concurrents, mais un peu meilleurs ;
- obtenir « suffisamment » de liens, « suffisamment » de signaux.
On obtient alors des sites conformes : ils rentrent dans la moyenne de leur marché, et l’algorithme les traite comme un élément parmi d’autres.
Ma démarche est différente : je pars du principe que les moteurs :
- Mesurent des distributions (longueur des contenus, profondeur des maillages, profil de backlinks, diversité sémantique, signaux d’engagement, etc.) ;
- Identifient les comportements atypiques, positifs ou négatifs ;
- Allouent plus de ressources d’exploration et de visibilité à ce qui se détache clairement comme utile et fiable.
L’exception algorythmique consiste donc à fabriquer un profil hors norme, mais maîtrisé, qui attire l’attention de l’algorithme dans le bon sens.
2. Les 4 piliers de ma méthode
2.1. Lecture par cohorte : je me pose comme « anomalie positive »
Je commence toujours par analyser la cohorte concurrentielle :
- types de contenus dominants (fiches produits, articles de blog, contenus ultra commerciaux ou ultra informatifs) ;
- niveaux moyens de profondeur (nombre de mots, richesse des exemples, granularité des explications) ;
- structure des sites (arborescences plates ou profondes, présence ou non de hubs thématiques, FAQ, guides complets, etc.) ;
- profil de liens (quantité moyenne, variété des domaines, typologie des sites référents) ;
- signaux d’engagement (temps passé, scroll, logique de conversion).
L’objectif : comprendre à quoi ressemble le profil standard du secteur pour pouvoir ensuite concevoir un site qui, dans cette photo de groupe, sera visiblement décalé vers le haut :
- plus pédagogique que la norme ;
- plus complet que la norme ;
- plus organisé que la norme ;
- plus cité et mieux relié que la norme.
2.2. Architecture fractale du contenu
Deuxième pilier : la manière de structurer le contenu.
Je travaille en fractal :
- Niveau 1 – Piliers : quelques pages centrales (guides, pages services, dossiers thématiques) qui couvrent en profondeur les grandes intentions de recherche business : « demander un crédit », « choisir une clinique », « louer une voiture », etc.
- Niveau 2 – Satellites : une constellation d’articles ou pages qui attaquent toutes les variantes utiles : cas particuliers, questions fréquentes, freins psychologiques, exemples concrets, comparatifs, guides pratiques.
- Niveau 3 – Micro-contenus : FAQ, définitions, fiches ultraciblées, contenus de réassurance, scénarios, check-lists…
Tout cela est relié par un maillage interne logique, dense et propre, qui permet :
- au moteur de comprendre précisément qui fait autorité sur quoi ;
- à l’utilisateur d’avoir un parcours naturel et fluide depuis sa question initiale jusqu’à la prise de décision.
Dans l’optique de l’exception algorythmique, cette architecture fractale crée un effet « ce site a pensé à tout » qui tranche nettement avec les sites « génériques » ou trop superficiels.
2.3. Signaux d’usage et de confiance : sortir de la simple « optimisation »
L’exception algorythmique n’est pas qu’un concept de contenu, c’est aussi une stratégie de signaux :
- Signaux d’usage : temps passé élevé, navigation horizontale entre contenus, faible taux de retour immédiat vers la SERP, conversions progressives (newsletter, demande d’infos, simulation…) ;
- Signaux de confiance : mentions claires des entreprises, adresses, téléphones, équipes, contraintes réglementaires, disclaimers quand nécessaire, cohérence des informations entre le site, Google Business, réseaux sociaux ;
- Signaux de cohérence thématique : un site ne prétend pas parler de tout ; il construit un territoire éditorial clair, où la répétition de la thématique sous différents angles renforce la perception d’autorité.
Mon travail consiste à aligner ces signaux pour que, lorsque l’algorithme regarde le site, tous les indicateurs disent la même chose :
« Ce site est largement au-dessus de la norme dans ce domaine précis. »
2.4. Netlinking fractal et écosystèmes d’autorité
L’exception algorythmique, telle que je la conçois, inclut une approche spécifique du netlinking :
- Un socle d’autorité : quelques domaines référents forts, légitimes, qui ancrent le site dans un environnement crédible ;
- Une constellation de liens contextuels : des sites plus modestes mais cohérents (thématique, langue, géographie) qui renvoient vers des pages ciblées de manière naturelle ;
- Des écosystèmes plutôt que des liens isolés : au lieu d’obtenir un lien par-ci par-là, je construis des groupes de sites interconnectés où la présence du site client s’inscrit dans une logique éditoriale globale.
Là encore, l’objectif n’est pas d’être « un peu au-dessus » de la moyenne, mais de créer un profil de backlinks atypique : maîtrisé, pertinent, mais clairement plus structuré que la majorité des concurrents.
3. Comment se déroule concrètement une mission « exception algorythmique » ?
3.1. Diagnostic de la norme
Je commence par un audit comparatif :
- cartographie des SERP importantes ;
- analyse des contenus dominants (formats, tonalité, profondeur) ;
- analyse technique minimale (vitesse, structuration, indexation) ;
- étude des profils de liens des principaux acteurs.
Le but : chiffrer ce que signifie « la normalité » dans ce marché.
3.2. Définition de l’exception recherchée
Ensuite, je définis avec le client où nous voulons être exceptionnels :
- exception de qualité pédagogique (mieux expliquer, mieux rassurer, mieux guider) ;
- exception de granularité (couvrir des angles que personne ne couvre) ;
- exception de structure (architecture, maillage, parcours utilisateur) ;
- exception de confiance (transparence, expertise, conformité, localisation) ;
- exception de popularité (profil de liens et de mentions plus cohérent et plus riche que la norme).
On ne cherche pas à sortir de la norme sur tout, tout de suite ; on priorise les leviers structurants pour le business du client.
3.3. Construction du dispositif
Je conçois ensuite un plan de transformation :
- refonte ou structuration de l’arborescence ;
- création ou réécriture des pages piliers ;
- planification de la production des satellites et micro-contenus ;
- stratégie de maillage interne (qui renvoie vers quoi, dans quel but) ;
- stratégie de netlinking (quels types de sites, quels types d’ancres, dans quel tempo).
Tout est pensé pour déplacer le site radicalement hors de la masse, mais de manière lisible pour l’algorithme et naturelle pour l’utilisateur.
3.4. Mesure : au-delà des positions
Enfin, j’évalue le succès d’une stratégie d’exception algorythmique non seulement sur :
- les positions et le trafic organique,
mais aussi sur :
- la qualité des demandes entrantes ;
- la progression des requêtes de marque ;
- la capacité du site à soutenir des contenus nouveaux qui rankent plus vite, parce que la structure globale est devenue une référence.
L’objectif ultime n’est pas seulement de « monter » ; c’est de changer de catégorie dans l’esprit de l’algorithme : passer du statut de site parmi d’autres au statut de référence de son secteur.
4. Pourquoi formaliser cette méthode ?
J’ai donné à cette approche le nom d’« exception algorythmique » pour marquer une différence claire avec le SEO purement conformiste :
- le conformisme essaie de cocher des cases ;
- l’exception algorythmique essaie de redessiner le cadre dans lequel le site est jugé.
En d’autres termes, plutôt que d’accepter la moyenne comme horizon, je construis des dispositifs qui poussent les algorithmes à considérer le site comme un cas particulier à part entière : un site que l’on explore davantage, que l’on teste davantage sur des requêtes variées, et que l’on finit par installer comme pilier de la thématique.
Si vous voulez échanger autour de cette méthode, l’appliquer à un projet concret ou confronter vos propres approches à l’exception algorythmique telle que je l’ai développée, vous pouvez me contacter via ma page Academia ou mes autres canaux habituels.